Ce qu’il en pense « Un retard de 10 à 30 % selon les formes »

« Cette année, il n’y a pas eu pour les engrais azotés de morte-saison telle qu’on a l’habitude de la connaître en mai-juin, voire plus tôt en solution azotée. Il n’y a pas eu réellement d’offres attractives et, par conséquent, pas d’emballement de la part des agriculteurs, même si nous nous sommes efforcés de remettre ces coûts de l’azote en perspective des prix des céréales. Certes, l’ammonitrate a pris 90 €/t sur la période mai-juillet, mais au démarrage début mai, le ratio azote/céréales était tout à fait raisonnable, et il était indiqué de prendre position. Mais cela reste compliqué d’aller vendre de l’engrais pour les TC, les agriculteurs sont frileux, et in fine, ils sont en retard sur leurs prises de position. Les commandes sont en retrait de l’ordre de 10 % en ammonitrate, et de 20 à 30 % selon les territoires en solution azotée. Même si ça ne préjuge en rien du niveau auquel se finira la campagne. Désormais, les décisions d’investissement vont être prises en fonction du bilan de la moisson. Ceci dit, les distributeurs absorbent quand même des volumes, on ne peut pas attendre que les agriculteurs soient acheteurs, il y a toujours un risque possible d’arrêt d’usines puis de logistique, même s’il est trop tôt pour s’en alarmer. Mais on ne peut pas se permettre de prendre trop d’avance non plus en cas de retournement du marché. Quant aux engrais de fond, en déclin depuis plusieurs années, je ne pense pas que ce soit l’année où on va pouvoir remonter la pente. Pour les engrais ternaires, il est encore trop tôt pour se prononcer, mais sait-on jamais, ils peuvent jouer la variable d’ajustement. »